À chacun son monde d’après…

Nous sommes le 8 juin…un jour particulier à titre personnel et aussi pour d’anciens collègues…

Nous parlons beaucoup en ce moment du monde d’après, en généralisant cette expression à outrance.

Mon monde d’après, c’était il y a 7 ans, le 8 juin 2013. Quand mon téléphone sonne s’affiche un nom et je sais que cet appel ne va pas être une bonne nouvelle. Sidy, mon (notre) ami, mon (notre) collègue, mon partenaire pour des projets futurs…vient de nous quitter.

À partir de ce 8 juin 2013, tu vas laisser un tel vide, tant ta présence est solaire, toi qui avait pour habitude de dire que tu avais amené le soleil du Sénégal dans le Nord 😁

Ce 8 juin est donc mon jour d’après, comme beaucoup d’autres personnes en connaissent quand ils perdent un proche, un ami…

Quelle chance de t’avoir connu…

Tu as été fêté à la hauteur de ce que tu nous as apporté à tous : 

  • une course (prévue pour te soutenir dans la lutte contre la maladie) où des personnes ont redécouvert leurs baskets, leurs jambes, et leurs muscles, tous vêtus d’un T-shirt jaune flamboyant sous un soleil digne de ton Sénégal natal !
  • un rassemblement en ton hommage, ponctué par un film souvenir dont le montage m’a valu de verser toutes les larmes de mon corps !

Il ne se passe pas un jour sans que tu sois présent de près ou de loin. Tu es parti si vite que le dernier échange que nous avons eu s’est terminé en larmes de reconnaissance parce que j’acceptais de m’occuper de ton équipe en attendant ton retour…

Aujourd’hui, Sidy, je suis fier d’avoir franchi le pas que nous avions esquissé à deux…bien sûr, le projet est différent, moins basé sur le sport (ton réseau était tellement énorme…) mais toujours sur le développement, le partage et l’Humain bien sûr !

Pourquoi partager tout cela sur LinkedIn ?

Pour tout un tas de raisons :

  • parce que généraliser cette crise du Covid-19 (et l’expression « le monde d’après) avec un(e) collègue ou un(e) subordonné(e) serait un manque d’empathie. Chacun a son vécu son parcours et voit les choses à travers « ses lunettes » et « son territoire » alors n’allez pas parler d’un monde d’après qui n’est pas le sien…
  • parce que l’entreprise et le monde professionnel a parfois tendance à ne pas vouloir parler des émotions, comme si elles restaient à la porte ou aux vestiaires…
  • parce que c’est l’occasion de dire que l’on apprend énormément des autres et que ce n’est pas (toujours) le diplôme ou le savoir-faire technique qui vous marque mais bien le savoir-être et le partage
  • parce que toutes les entreprises n’ont pas la même approche, et c’est l’occasion pour moi de rendre hommage à IKEA et aux personnes présentes à ce moment là qui ont permis que de magnifiques hommages lui soient rendus, ça n’aurait pas été le cas partout
  • parce que, quand on part si vite à 44 ans avec deux petits de 3 ans et 1 an, on se doit de rappeler à chacun qu’il faut profiter des beaux moments
  • et enfin parce que c’est l’occasion de saluer toutes les personnes qui ont partagé ce moment difficile et qui aujourd’hui, comme moi, garde l’image de ton sublime sourire !

Merci Sidy pour tout ce que tu m’as offert, et pour ce que tu m’offres encore aujourd’hui ! 

Je parle en mon nom mais je suis sûr que je ne suis pas seul !

Mon « monde d’après » est forcément orphelin de toi mais tellement riche de ces moments passés à tes côtés !

Continue de veiller sur nous 🤗 🇸🇳 

Frédéric FLORENT

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